Chaque fan de de la saga Resident Evil (Biohazard au Japon) sait que le père spirituel de la saga n’est autre que Shinji Mikami, il lui a donné ses lettres de noblesse et sa renommée mondiale.
Pour les 20 ans de la saga, le site givemethatstupidinterview a eu l’honneur de l’interviewer, et le moins qu’on puisse dire, c’est que le papa de Resident Evil se lâche !
Voici quelques morceaux choisis parmi les plus croustillants de cette interview sans concession de l’homme qui n’a pas digéré être écarté du projet Biohazard :

Shinji_Mikami

A propos de la genèse de la saga…

Magazine Give Me That Stupid interview: Vous être le créateur de Resident Evil,  vous en avez posé les bases qui aujourd’hui encore arrivent à ravir les fans, comment tout cela est né ?

Shinji Mikami: En fait, c’est assez cocasse. Vous savez, le processus de création d’un jeu vidéo est très long, pour ne parler que de l’aspect scénaristique (scénario, personnages, lieux d’action, etc…) et non de la matérialisation informatique, cela peut prendre des mois, des journées à rallonge et des réunions ou on meurt d’ennuis à force de ne pas trouver THE IDEE qui va tout révolutionner.
Cela faisait 2 mois que nous planchions sur un jeu d’horreur, et nous n’avions comme base de scénario qu’une bande de nabots jaunes attaquant la planète Saturne avec des guitares, le projet n’était pas si mauvais mais avec le recul je peux dire qu’il n’aurait pas reçu un accueil chaleureux du public, les mentalités n’étaient pas prêtes.

MGMTSI: En effet, cela semble très éloigné du concept de la saga tel que nous le connaissons, comment en êtes vous arrivés à changer si radicalement ?

SM: Je peux avouer aujourd’hui que pour tenir ce rythme il m’a fallu faire appel à des stimulants peu officiels.

MGMTSI: Des drogues ?

SM: Je prefere parler de farine stimulante à ingestion nasale, mais laissons ça de côté. Comme je le disait, le projet était au point mort, et il nous fallait avancer. Stimulé par ma farine, et après une réunion de crise qui durait depuis maintenant 6 heures, tout le monde était dans un état second, le grand patron a alors tapé du poing sur la table en hurlant « UNE IDEE DANS LES 5 MINUTES OU ON ABANDONNE » ! Radical ce cher monsieur quand on y pense, mais j’ai donc laissé mes idées aller de la case « pensée » à la case « parole » sans passer par la case « raison », et j’ai répondu « Des mecs qui se font manger dans un manoir pharmaceutique par un tyrant parapluie ».
Là, on a su qu’on tenait un truc, et je ne me suis pas trompé, la gloire nous attendait, même si quelques changements ont été faits au sujet du parapluie.

 

A propos du succès de la saga…

MGMTSI: Très rapidement, les jeux se sont succédé, le succès à grandi, quels changements cela a eu sur votre vie?

SM: Du fric, du confort et des femmes.

MGMTSI: C’est à dire ?

SM: Mon bureau a été déplacé du placard à balais à un bel espace fermé par une porte vitrée, un super fauteuil en cuir, j’avais le droit de gueuler sur les gens plus fort, je gagnais plus d’argent (et je pouvais donc continuer à m’acheter de la farine stimulante) et je me sentais capable de courtiser toutes les femmes du monde avec ce nouveau statut, j’avais même des cartes de visite à mon nom !

 

A propos de Resident Evil 4…

MGMTSI: La saga a pris un sacré virage avec Resident Evil 4, renouant avec le succès financier qu’on connaît, comment ce renouveau vous est-il apparu, et pourquoi ?

SM: Pourquoi ? Par ce qu’on ne gagnait plus assez d’argent, on m’a menacé de m’enlever les 3 domesti…employés chargés de me porter dans les locaux ou je bossait ! Sans parler du fait que je n’aurais plus pu me fournir en farine, il fallait donc engranger des bénéfices pour s’en sortir.
J’étais un peu au fond du trou, et un soir, alors que je me promenais dans la rue, la solution est apparue toute seule, car c’est elle qui régule le monde entier: La violence gratuite. On la voit à la TV, dans les livres, même dans le monde réel, les gens aiment bien, j’ai donné au public ce qu’ils voulait.

MGMTSI: Certains fans de la première heure ont mal pris ce changement radical, que leur diriez vous ?

SM: Qu’ils ne ne suffisaient plus à gagner de l’argent, qu’ils aillent au diable. Faut arrêter de déconner merde, le pognon dirige tout, et moi je voulais qu’on s’en sorte, j’ai fait ça pour le bien de l’entreprise.

 

A propos du départ de Capcom…

MGMTSI: Toutes les rumeurs, mêmes les plus folles ont été lues sur internet suite aux conditions de votre départ de Capcom, pouvez vous nous en dire plus ?

SM: C’était très simple, je leur coutait trop cher. Au moment ou ils ont refusé qu’on tourne le motion capture de Resident Evil 5 aux Bahamas pour la chaleur qui allait de pair avec le jeu, j’ai su que je ne pourrais plus travailler dans ces conditions.

MGMTSI: Merci pour ces précisions au sujet des raisons, mais qu’en est-il des conditions de votre départ ?

SM: On m’a proposé un reclassement, mais je n’avais aucune compétence en balayage de bureaux, j’ai donc du partir avec mon bonzaï arc-en-ciel et ma peluche Kirby et toutes les saletés que j’avais cumulées sur mon bureau pendant des années.

 

A propos de l’avenir…

MGMTSI: Après tout cela, vous avez tout de même réalisé plusieurs jeux, avec un certain succès, quels sont vos projets ?

SM: J’ai une idée un peu folle mais en commun avec un grand nom du jeu vidéo, lui aussi a du faire ses cartons de sa société, alors on se comprend bien.

MGMTSI: Ha oui, qui est-ce donc et en quoi consiste ce projet ?

SM: Le secret sera bientôt connu, alors je peux le dire, il s’agit de mon poto Kojima, on passe nos journées ensemble en ce moment, c’est top (voir photo), la seule chose que je puisse vous dire sur ce projet, c’est qu’il inclura des licornes et des bombes nazies, le reste sera dévoilé au prochain E3.

hideo-kojima-et-shinji-mikami-parlent-de-la-peur-dans-les-jeux-video-s-01

Source: www.givemethatstupidinterview.com

 

William Birkin

William Birkin

Collectionneur dans l'âme...